Dans la bulle de… Corbeyran

Par | le 7 janvier 2016 |

À l’occasion de la sortie de Lennon aux éditions Marabout, nous avons rencontré Corbeyran, scénariste de cette adaptation du roman de David Foenkinos paru en 2010. Cela nous a donné l’opportunité d’échanger plus généralement sur le travail de cet auteur très prolifique de la BD, davantage connu pour ses œuvres fantastiques et plus récemment pour son travail dans le monde des vins. En entrant dans son bureau vitrine en plein cœur du quartier des Chartrons à Bordeaux, on a l’impression de se retrouver directement dans une petite librairie de quartier dédiée à la BD, où l’on peut voir son immense collection très éclectique. D’ailleurs le scénariste n’hésite pas à plaisanter à ce sujet en assurant que personne n’a lu toutes ses bandes dessinées sauf peut-être sa mère.

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© La Ribambulle 2015

Bonjour ! Comment en êtes-vous venu à avoir ce projet d’adaptation de John Lennon, assez éloigné de ce que vous faites habituellement ?

Eh bien, il m’est un peu arrivé entre les mains comme ça, c’est-à-dire que c’est l’éditeur qui m’a proposé de travailler sur ce sujet. Les éditions Marabout m’ont demandé si je connaissais le livre, mais je ne connaissais David Foenkinos que de nom pour en avoir entendu parler du fait que ses romans soient adaptés au cinéma et que ce soit un auteur qui commence à avoir une belle réputation. Je n’avais jamais lu ses livres et la maison d’édition m’a alors envoyé le roman Lennon, que j’ai lu et qui m’a emballé. Cela m’a emballé pour deux raisons : d’abord le style de David Foenkinos m’a vraiment séduit car c’est quelqu’un qui écrit en apparence de manière très simple avec toujours une forme de légèreté qui est assez séduisante, et puis ensuite le personnage de Lennon tel qu’il le décrivait est venu se rajouter au plaisir. Du coup, ces deux aspects-là m’ont séduit, à la fois ce qu’il disait sur Lennon et la façon dont il en parlait. C’est vraiment sa manière de traiter le personnage qui m’a plu. Quand on lit le roman, on a affaire au John Lennon mythique que tout le monde a en tête, et en même temps il arrive à vous le faire passer pour un vieux pote parce qu’il y a tellement de proximité dans ses descriptions qu’on a l’impression de le connaître et d’être ami avec lui. Cela m’a plu et je me suis senti très proche tout d’un coup de Lennon, alors que pas du tout. Et cette petite magie m’a donné envie de réaliser l’adaptation.

Effectivement c’est aussi le point de vue sous forme de séances chez le psy qui était intéressant…

Oui, cela aussi participe au truc qui est marrant. C’est-à-dire qu’il faut bien raconter une vie, il faut bien la découper en morceaux, sinon c’est un peu indigeste donc là, l’idée d’aller sur le divan d’un psy, c’est sympa. Cela permet en tout cas d’avoir un éclairage sur l’intérieur, parce que ce qui était mis en lumière jusqu’ici de John Lennon, c’était les résultats de ses actes, de ses engagements ou encore comment il a choisi d’abandonner les Beatles, de vivre avec Yoko ou de quitter sa première femme, etc. Tous ses choix mis en lumière sont apparus comme des actes posés que les gens ont d’ailleurs plus ou moins critiqués, eh bien là sur le divan de la psy, on nous en dévoile les raisons. Et cela participe de la fiction, puisque ses vraies raisons, on ne les connaît pas vraiment, on ne peut que les supposer. Donc là, je trouve que David Foenkinos a fait un travail malin et très intéressant à mettre en scène parce qu’il nous a donné un peu les clefs de l’univers de Lennon, mais cela reste de la fiction en fait.

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© Marabout 2015

D’ailleurs certains aspects ne sont pas forcément connus du grand public et l’on est très étonné en les découvrant, notamment le côté violent de Lennon…

Oui, tout à fait, moi aussi je l’ai découvert. D’ailleurs on a aussi un petit peu l’explication de cette espèce de volonté de paix, de volonté d’amour du personnage. Enfin, on peut aller demander à tous les serial killers qui découpent leurs victimes en morceaux, ce sont quelque part aussi des actes d’amour, qui sont monstrueux et condamnables mais voilà, la violence et l’amour sont quand même deux choses qui se fondent et qui sont très proches.

Vous êtes vraiment resté fidèle au récit ou il y a des choses que vous avez un petit peu retravaillées ?

Non, moi je ne connais pas assez la vie des Beatles. J’ai déjà regardé des films sur eux, j’ai vu Imagine (ndlr : biopic sur la vie de John Lennon) et deux ou trois documentaires, mais quand je choisis d’adapter un roman, j’essaie d’être respectueux du message du romancier. Cela peut paraître un petit peu paradoxal, parce que beaucoup de réalisateurs, lorsqu’ils s’emparent d’un roman, demandent au scénariste d’y ajouter leurs propres obsessions. Moi aussi j’ai des obsessions artistiques, mais je préfère les mettre en scène dans mes propres projets. Quand l’on me demande d’adapter quelque chose, j’essaie d’être le plus fidèle possible à ce que l’on me donne et généralement quand l’auteur relit l’adaptation qui est faite de son boulot il est content, parce que je n’ai pas trahi son propos. J’essaie d’apporter en fait ma technique de travail et de la mettre au service du message de l’auteur et donc de disparaître un petit peu sous son style. Après, la bande dessinée reste un travail technique, par rapport à un romancier ou un écrivain, moi je sais inventer des images qui vont avec, et rythmer le tout comme une vraie BD pour que cela soit agréable à lire et que l’on ait envie de tourner les pages. Donc c’est cela mon travail, c’est plus je dirais un exercice technique et sensible qu’un travail de réécriture du message.

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© Marabout 2015

Est-ce que vous avez rencontré David Foenkinos ou échangé avec lui ?

Pas du tout, je ne le connais pas et j’ai seulement eu un mail de l’éditeur à un moment qui disait que David avait lu Lennon en bande dessinée et qu’il avait adoré, et que tout se passait bien. En fait à la limite, je ne sais pas si c’est toujours utile de rencontrer l’auteur même si cela aurait été un plaisir peut-être. J’ai été seul pendant un mois avec le roman et du coup je me suis racheté tous les Beatles qui me manquaient, c’est-à-dire pas mal ! J’ai découvert plein de périodes que je ne connaissais pas et j’ai vraiment réécouté tout ça avec plaisir, mais voilà j’étais plus avec les Beatles qu’avec David Foenkinos. Encore une fois j’ai vraiment adoré son style au point où je pense que je vais lire ses autres romans. Ce qui est un super compliment !

Ce sont les éditions Marabout qui vous ont contacté pour leur collection BD Marabulles dont une partie de la ligne éditoriale concerne les biographies, est-ce que vous avez signé pour un album ou y-a-t-il d’autres projets de ce type ?

Alors en fait, je ne connaissais pas trop l’éditeur et ce qu’il faisait, et j’ai vu que le même mois il sortait également en BD quelque chose sur Björk (ndlr : Björk, une femme islandaise de Guillaume Lebeau et Christelle Pécout), et on ne m’avait pas informé, je l’ai découvert en même temps que la sortie de Lennon. Après, je n’ai pas de nouveau projet de type biographie avec Marabout, mais j’en ai d’autres avec eux. Effectivement le boulot que l’on a fait avec Horne sur Lennon leur a bien plu, donc on a commencé une deuxième adaptation de roman mais pas du tout dans le même style. Je suis également parti avec mon ami Nicolas Tabary – qui est actuellement le dessinateur d’Iznogoud et fils de son créateur – sur une autre adaptation d’un texte d’Alexandre Jollien. C’est un philosophe qui a eu une enfance compliquée en centre d’adaptation pour handicapés et qui a eu une vie un peu chaotique au milieu de gamins un peu déglingués. Donc on va adapter son roman qui s’appelle L’Eloge de la faiblesse (paru pour la première fois en 1999 aux éditions Cerf puis réédité chez Marabout en 2011). C’est un très beau texte écrit de même avec une sincérité à tomber par terre. Cela va parfois être douloureux mais cela va être très beau aussi.

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© Marabout 2015

Et cela sortira en 2016 ?

Je ne sais pas, Nicolas travaille comme un escargot donc pas de date ! (Rires)

Pour en revenir à Lennon, c’est vous qui avez choisi le dessinateur ?

Oui, on sortait d’une série chez Delcourt qui s’appelle Réincarnations et nous étions disponibles pour ça. Effectivement, j’ai proposé à Horne de sauter sur l’occasion et c’est ce qu’il a fait. On avait déjà réalisé ensemble Malpasset, pas du tout dans le même style biographique mais plutôt un peu documentaire BD et on avait bien aimé faire cela. J’aime bien aussi faire des bouquins un peu plus épais, mais j’attends que l’opportunité se présente. On ne peut pas faire tout le temps ce genre d’ouvrage, il faut que cela reste exceptionnel car cela demande un boulot un peu particulier, assez loin de ce que je fais d’habitude. C’est une autre démarche que j’apprécie beaucoup mais ce n’est pas mon travail habituel.

Le roman graphique est entièrement réalisé en noir et blanc, pourquoi avoir fait ce choix ?

On a fait le choix du noir et blanc pour coller un peu aux images télévisées des années 60 qu’on a tous dans la tête : les Beatles qui arrivent et qui débarquent de l’avion, et lorsqu’ils font un salut des milliers de filles tombent dans les pommes en hurlant. Ce sont des images en noir et blanc qui nous restent un peu de cette époque-là, et on l’a choisi pour cette raison. Puis je trouve que ce que l’on avait fait sur Malpasset méritait d’être approfondi encore un petit peu plus, et c’est vrai que Horne a livré un boulot que je trouve assez exceptionnel. C’est bien de faire cela en noir et blanc et ce n’est pas moins cher à imprimer ! Il y a des nuances de noirs qui font une belle profondeur et effectivement qui sont plus raccords avec les années 60.

Vous avez de nombreux projets en cours, comment faites-vous pour vous organiser ?

Eh bien, vous voyez j’écoute de la musique, je regarde mes cartes postales… (Rires) Non en fait, malgré les apparences, je suis très bien organisé dans ma tête. J’essaie un peu de planifier mes projets et mes écritures en fonction de l’avancée de mes dessinateurs. Quand l’un d’entre eux avance vite sur un projet, j’essaie de coller à sa rapidité à lui pour qu’il ne soit pas pris au dépourvu quand il aura terminé. Et si un autre est un peu plus lent, du coup je peux repousser l’écriture du tome suivant. J’essaie de m’adapter au rythme de chacun, pour ne jamais être pris également au dépourvu moi-même. Je travaille beaucoup aussi chaque jour et tous les jours. Je suis tout le temps devant mon écran et je lis beaucoup pour entretenir mon ouverture d’esprit et je regarde beaucoup de séries télé. Ma vie est rythmée un peu par cela, l’écriture la journée et ensuite le soir les lectures, les sorties, et le visionnage de séries télé. Je pense que la clé est toute simple, c’est planifier quand j’ai beaucoup à faire et ne jamais m’engager sur un projet si je sens que je ne vais pas pouvoir tenir les délais. C’est très important pour moi le délai, pour que personne ne soit lésé dans l’affaire. Dès que j’ai une opportunité pour démarrer un autre projet, je ne le fais pas si jamais je sais que je ne vais pas pouvoir le tenir. Et comme l’on me propose des trucs très variés, eh bien c’est difficile de dire non donc je dis souvent oui ! Que ce soit des propositions comme Elfes chez Soleil, 14-18 chez Delcourt, Châteaux Bordeaux chez Glénat ou Lennon chez Marabout, les offres sont vraiment très très variées et il est difficile de dire non pour quelqu’un comme moi qui est plutôt éclectique et curieux de tout. J’adore ça la variété, enfin la variété des sujets, parce qu’en fait je préfère le rock ! (Rires)

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© Marabout 2015

En effet, vous touchez un petit peu à tous les sujets, est-ce qu’il y a une préférence, un domaine de prédilection pour vous ?

Pendant très longtemps, et encore aujourd’hui, cela a été le fantastique. On va dire que 80% de ma production est composé de fantastique. Après, récemment, depuis 2010 environ, en m’intéressant au vin, je me suis aperçu que c’était un sujet qui me plaisait beaucoup. Du coup, j’essaie de creuser un peu le sillon. Le fantastique, des choses comme Metronom, Le Régulateur, Le Chant des Stryges, tout cela arrive un petit peu à sa fin. Il va falloir se renouveler à ce niveau et ça c’est une autre paire de manches parce qu’entre-temps les goûts du public ont aussi évolué. Enfin ça fait presque 20 ans que je fais Le Chant des Stryges, et il y avait beaucoup moins de jeux vidéo à l’époque. Les séries télé n’étaient pas tout à fait ce qu’elles sont devenues aujourd’hui, et il y avait beaucoup moins de choix même s’il y en avait de très bonnes notamment X-Files. Aujourd’hui, les choix pour le public sont extrêmement variés et profus et la BD est un petit peu à la traîne par rapport à ça. De ce fait, il va falloir trouver des sujets un peu fantastiques et qui passionnent les gens, ce qui est une espèce de nouveau défi pour les années à venir. Comme je vous le disais, en ce qui me concerne, j’arrive à la fin de Weëna, du Régulateur, du Chant des Stryges, etc. qui sont des séries qui ont fabriqué un peu mon image de marque et qui ont vu de beaux dessinateurs émerger. Mais depuis cette période-là, l’attente du public n’est plus la même et il va falloir trouver d’autres terrains à explorer. Et puis parallèlement à cela, les séries sur le vin continuent de me passionner. Donc cette année, j’ai été faire un petit tour en Argentine et j’ai ramené une histoire pour Glénat. Il y a d’autres régions à explorer comme la Bourgogne, je prépare notamment un one-shot sur la Bourgogne toujours autour du vin. En fait, les sujets ne manquent pas dans ce domaine bien sûr, comme la Californie, l’Afrique du sud ou encore l’Australie. Mais après il faut aussi que les livres se vendent derrière, tout est forcément très lié, et si le public tousse un peu, l’éditeur tousse aussi et les projets ne se font pas, c’est aussi en fonction du résultat et de l’accueil.

Depuis quelque temps, vous travaillez aussi beaucoup sur des adaptations…

Oui, ce sont des suggestions en fait. La seule adaptation dont j’ai été moi-même le promoteur, c’était l’adaptation de Sept jours pour une éternité de Marc Levy que j’ai faite avec Espé. J’avais rencontré Marc qui était fan du Chant des Stryges et on avait beaucoup discuté de BD et de ses romans que j’ai découverts à cette occasion-là. Quelques années plus tard, on a décidé de faire une adaptation d’un de ses romans qui était aussi un peu fantastique. C’était marrant de changer un peu de registre car je n’avais jamais fait de fantastique sous forme de comédie romantique car chez moi c’est toujours très noir, tragique et mes personnages sont un peu dans cet état d’esprit là, alors que Marc propose un fantastique plutôt léger. À part cette adaptation dont j’ai été promoteur, les autres sont des propositions de la part d’éditeurs ou des suggestions par leur intermédiaire, comme Bernard Werber sur Les Thanatonautes qui m’avait proposé la collaboration. De même La Métamorphose de Kafka et Le Scarabée d’or d’Edgar Poe où c’est Jean-David Morvan, qui dirigeait la collection Ex Libris, qui m’avait proposé de participer à cela. Donc voilà, je trouve les adaptions très intéressantes parce que je lis un peu de tout, des polars, de la SF, de la littérature générale, vraiment de tout. Et l’exercice est intéressant, parce qu’il permet de laisser de côté l’idée. L’idée a déjà été validée par les lecteurs qui nous ont précédés, parfois par milliers, parfois par dizaines de milliers et parfois par millions comme dans le cas de Levy et de Werber, et on ne se préoccupe plus de l’histoire mais de la manière dont on va l’aborder. Encore une fois, on va en revenir à la technique et à la sensibilité qui permet de prendre en charge l’écriture d’un autre et de la transformer pour qu’elle devienne une bande dessinée. Ça, c’est un exercice que j’aime bien faire de temps en temps, cela focalise sur la narration et vous êtes débarrassé du poids de l’idée et surtout de l’angoisse de savoir si votre idée est nulle ou non. Parce que cela arrive aussi de se demander si on est sur un truc qui est solide, au moins le roman vous êtes sûrs que oui et il n’y a plus qu’à dérouler et vos préoccupations sont ailleurs.

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© Marabout 2015

Vous êtes aussi sollicités parfois directement par des dessinateurs ?

Oui, cela m’arrive. Le dernier en date c’était Éric Chabbert avec qui j’ai fait Uchronie(s) et aujourd’hui Shadow Banking. Il avait décidé qu’il voulait bosser avec moi donc il a fait passer le mot par son éditeur qui m’a contacté, puis on s’est rencontrés et le courant est passé, c’est agréable. Je n’ai pas de technique particulière pour rencontrer les gens. On se rencontre par hasard dans un salon, via un éditeur ou à travers des bouquins. J’écris beaucoup et j’aime bien découvrir des nouveaux dessinateurs ou même des plus anciens qui ont envie de travailler avec moi, comme Lucien Rollin qui avait émis cette idée. Grun aussi le voulait, donc c’est Marc Moreno qui nous a présenté. J’aime bien arpenter de nouveaux territoires avec des gens qui ont un talent différent de ce que j’ai pu aborder. Des séries comme Zodiaque aussi permettent de rencontrer plein de gens d’un coup, on ne devient pas pote avec tout le monde mais il y a des collaborations qui peuvent naître et se poursuivre. Ce que je veux dire par là, c’est qu’un bon album naît d’une bonne rencontre. Ce n’est pas toujours comme ça que cela se passe mais quand on arrive à rencontrer le bon dessinateur pour le bon projet c’est toujours plus agréable. On ne réussit pas à tous les coups, mais il faut aller à la rencontre des gens ; et qu’ils viennent vers moi ou que j’aille vers eux, peu importe, l’essentiel c’est de savoir ce que l’on a envie de faire ensemble. Alors parfois cela foire, on sent que la mayonnaise ne prend pas, on ne sait pas pourquoi mais ça ne plaît pas au public, et il y a quelque chose de chiffonnant dans l’association. Mais quand cela marche, on ne sait pas mieux l’expliquer, on se dit qu’on a vraiment proposé à la bonne personne le bon sujet, ou bien qu’il a bien raconté ce qu’il avait envie de faire et que je l’ai bien servi, c’est une espèce d’échange et ça c’est plutôt rare.

Oui, il faut qu’il y ait une certaine alchimie…

Complètement, mais on ne sait pas d’où elle vient cette alchimie, c’est ça qui est le plus mystérieux. On peut l’expliquer d’une manière rationnelle en disant « oui il a bien fait ci et il a bien fait ça », mais quand c’est mal fait on ne sait pas trop l’expliquer. Il y a des raisons pour tout mais ces raisons demeurent mystérieuses et heureusement… Heureusement que personne n’est capable de les expliquer parce que sinon c’est une partie de la magie qui disparaîtrait peut-être.

Merci beaucoup de nous avoir reçus pour cette interview, est-ce que l’on vous verra à Angoulême cette année?

Ah oui, apparemment je suis invité chez Delcourt, passez me voir !

Propos recueillis par Sophie André

Interview réalisée le 11 décembre 2015.

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Sophie André

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