Titre : Tu ne survivras point
Scénariste : Olivier Peru
Dessinateur : Cristian Pacurariu
Coloriste : Elodie Jacquemoire
Éditeur : Soleil
Collection : Secrets du Vatican
Parution : Novembre 2011
Prix : 14,50€
1935. Adolf Hitler continue de poursuivre ses recherches sur la secte des Haschischins. Le futur chancelier est sur le point de percer les derniers secrets de l’immortalité, aussi Sâhir et Lawrence décident de l’abattre. Mais atteindre cet homme surprotégé n’est pas une mission facile et les deux hommes sont prêts à y laisser leurs vies. Ce qu’ils ne savent pas, c’est qu’Hitler est un mille-portes. Ils devront donc trouver comment le tuer des centaines de fois avant de voir disparaître la menace qui plane sur les Haschischins et le monde…
En amenant son récit sur une piste bien complexe, on attendait de voir comment Olivier Peru allait réussir à s’en sortir en offrant une conclusion satisfaisante à son diptyque. A la lecture de cet album, l’inquiétude est dissipée puisque le scénariste parvient à relever le défi avec brio. Si les dialogues sont nombreux sans toutefois être pesants, il réussit aussi à ne pas imposer une moralité à ses personnages. Peut-on moralement accepter de tuer quelques personnes pour en sauver des milliers ? Cette question se pose sans donner de réponses. En restant sur ce fil, l’histoire gagne en profondeur. Et le dessin de Cristian Pacurariu, bien mis en valeur par la colorisation d’Elodie Jacquemoire, semble plus précis, même sans être toujours convaincant.
Une courte série au scénario solide et surprenant.
Arnaud Gueury
Olivier Peru achève avec ce second tome sa réinterprétation très originale de la vie de Lawrence d’Arabie. Basé sur un fond de pouvoir de résurrection, le scénario du diptyque aurait pu sembler farfelu et laisser craindre de ne pas se tenir. Il fait finalement preuve d’une excellente maîtrise. Les efforts réalisés pour coller au maximum aux faits d’Histoire rendent cette uchronie particulièrement captivante et plausible, en considérant sa part de fantastique. Elle mêle en parallèle d’intéressantes réflexions comme celle régulièrement étudiée de prendre une vie pour en sauver des millions, mais aussi une complètement inattendue et bien amenée qui est celle de la vie après la mort. L’œuvre s’achève sur un cliffhanger puissant qui pose une nouvelle question au lecteur et confirme un scénario mûrement travaillé. Malheureusement, le dessin oscille entre des plans très bien réalisés et des cases parfois moins abouties. Cependant la lecture n’en est pas gênée et une amélioration est constatée entre tome 1 et tome 2.
Une uchronie très bien menée, fait rare dans le genre !
Nicolas Davy
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