Titre : Le Dernier des Romains
Scénaristes : Benoît Abtey & Pierre Deschodt
Dessinateur : Christophe Gaultier
Coloriste : Marie Galopin
Éditeur : Rue de Sèvres
Parution : Avril 2015
Prix : 13,50€
Adopté par le Comte Perceval de la Marche, qui l’a sorti du bagne de la Haute-Boulogne pour des raisons encore mystérieuses, Arsène a changé de cadre de vie en intégrant une prestigieuse école. Malgré son enfance difficile et ses origines modestes, le fougueux garçon s’est parfaitement intégré et a tissé des amitiés avec certains camarades. Se lançant des défis sportifs et intellectuels avec deux d’entre eux, il brille dans tous les registres et s’attire le respect des enseignants. Mais l’organisation d’olympiades au sein de l’établissement va mettre à jour certaines rivalités, tandis que, dans les couloirs, Arsène est observé de près…
Le premier tome avait laissé comprendre que les auteurs ne se basaient pas sur les écrits de Maurice Leblanc et composaient leur propre version de la jeunesse de ce personnage majeur de la littérature française. En s’éloignant de la vision de son créateur, Benoît Abtey et Pierre Deschodt prenaient le risque de surprendre les amateurs en n’étant pas à la hauteur du mythe. Ce qui se confirme hélas encore un peu dans cette deuxième partie qui souffre de sa place dans le triptyque, entre un album prologue nécessaire à mettre en place chaque élément et la conclusion annoncée de l’aventure. En plaçant le récit sur différents protagonistes – dont certains restent encore secondaires, ce qui empêche de s’y intéresser pleinement par manque d’informations sur leur utilité – l’action est diluée et Arsène reste simple spectateur des événements, sans jamais influer sur son avenir. Un choix maladroit qui ôte toute substance à un personnage d’habitude si fringant et toujours actif même lorsqu’il est absent. S’éloigner des éléments d’origine nécessitait en contrepartie un travail d’écriture rigoureux, mais surtout un plus gros respect au caractère et à l’aura de Lupin. Même le très bon Christophe Gaultier semble en deçà de ses autres productions, avec un trait moins fouillé et parfois peu expressif.
Une déception principalement due à un héros flamboyant vidé de toute sa force et de ses particularités.
Arnaud Gueury
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