Titre : Apollo – Des hommes sur la Lune
Scénaristes : Matt Fitch & Chris Baker
Dessinateur : Mike Collins
Coloristes : Jason Cardy & Kris Carter
Éditeur : Dunod
Parution : Octobre 2018
Prix : 18,90€
16 juillet 1969. La mission Apollo 11 s’apprête à emmener trois astronautes américains sur la Lune. Neil Armstrong, Edwin « Buzz » Aldrin et Michael Collins ont pour tâche de réussir là où leurs collègues ont échoué, tant une suite de contretemps et de drames sont venus assombrir les projets de la NASA, longtemps dominée dans la course à l’espace par les Soviétiques. Proche d’être annulée, la mission a toutefois été maintenue et, sous l’œil inquiet et vigilant des techniciens au sol, s’approche sans incident majeur de sa destination. Le 21 juillet, la planète entière retient son souffle en assistant en direct au premier pas de l’homme sur la Lune…
« Neil est le commandant d’Apollo 11 parce que c’est un super astronaute. Et puis, il a fait la Corée, tout comme toi. Mais je vois ce que tu veux dire. Ce premier pas sur la Lune, ça va être un gros truc. De quoi pouvoir se reposer dessus toute la vie. »
Alors que le cinquantième anniversaire de cet événement inoubliable dans l’histoire de l’humanité approche à grands pas, les éditions Dunod proposent la traduction de cet ouvrage relatant la prouesse technologique qui permit à l’homme de marcher sur la Lune, un rêve longtemps inaccessible et peu reproduit depuis. Si le récit de Matt Fitch et Chris Baker est globalement conventionnel, malgré quelques digressions hallucinatoires qui n’apportent pas grand chose et une certaine linéarité qui réduisent les préparatifs et les suites de la mission au minimum, le traitement est suffisamment bien fait pour y trouver un certain intérêt. Aucune révélation n’est à attendre car l’album ne creuse pas les zones d’ombre, mais les scénaristes n’oublient pas de montrer les failles de chacun des astronautes – le rapport conflictuel de Buzz Aldrin avec son père, ses regrets de ne pas être le premier homme sur la Lune et l’angoisse de Michael Collins de ne pas récupérer ses compagnons – tout comme la colère du président Nixon, éclipsé par le souvenir de JFK. L’homonyme de ce dernier, Mike Collins, clin d’œil de l’histoire, parvient à insuffler de l’énergie à ses planches réalistes, tandis que les couleurs rappellent celles des parutions de l’époque avec ses points visibles.
Un album de facture classique qui permettra à n’importe quel lecteur de se rappeler de cet événement et d’en célébrer la mémoire.
Arnaud Gueury
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