Titre : L’Apocalypse selon Matthews
Scénariste – Dessinateur : Guillaume Griffon
Éditeur : Akileos
Collection : Regard noir et blanc
Parution : Mai 2015
Prix : 16€
Dans le fin fond du désert du Texas, « TrapJaw », personnage inquiétant à la mâchoire d’acier, se délecte de pouvoir enfin de se venger de son vieil ennemi, « American Ninja », en lui faisant creuser sa propre tombe. A Carson City, « Speed » est toujours cloîtré dans la chambre 1428 du 38ème étage de l’hôpital avec Beverly et le père d’Alice, seul endroit encore épargné par l’invasion de zombies mutants affamés de cervelles fraîches. À la base militaire de Nellis dans le Nevada, le discipliné Major Folley s’apprête à exécuter les ordres du Général Matthews qui s’est rendu sur place pour évaluer la situation exacte de la ville. Ce dernier est sur le point d’ordonner une opération pour le moins radicale afin d’enrayer le problème.
L’action s’intensifie dans cet avant-dernier tome de la rocambolesque et excellente série de Guillaume Griffon, et l’on sent le dénouement approcher enfin. Toujours avec une multitude de personnages, qui parfois ne font qu’une brève apparition, les péripéties s’accélèrent et l’auteur alterne flash-backs et retours aux situations présentes des héros encore vivants (ou morts !). L’enchaînement des cases révèle la subtile imbrication des récits, et permet le recoupement des parcours des différents protagonistes face aux assauts des monstrueux zombies mutants et autres poissons contaminés par les horribles expériences du professeur Phobic. La maîtrise du noir et blanc atténue le côté gore des images et appuie merveilleusement bien l’humour grand-guignolesque inspiré par les codes des séries B, du cinéma d’horreur et des arts martiaux. D’ailleurs, écrit comme un film, on y retrouve de nombreux clins d’œil et références, tels que la présence de Chuck Norris et Steven Seagal, ou encore Supercopter.
Pour les amateurs de Quentin Tarantino, de zombies et d’humour de série B, un épisode et une série culte incontournables.
Sophie André
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